ESSAI MERCEDES EQC 400 1886:
Dynamique électrique
Disposant de 408
chevaux et d’une autonomie de plus de 440 km, l’EQC, premier SUV 200%
électrique de l’étoile allemande va pouvoir briller face à la concurrence.
Avec
ses 4,70 m et ses presque 2 500 kg, l’EQC reprend avec quelques
modifications la silhouette du GLC dont il utilise la base. Mais que l’on ne
s’y trompe pas, ce premier SUV 100 % électrique de la marque est une
Mercedes à 100 % avec toutes les qualités de confort et de puissance
habituelles, taillée pour toutes les conditions de circulation, y compris les
voyages au long cours… à condition de s’adapter aux contraintes de la recharge.
Nous l’avons testé, dans sa version spéciale de lancement
« 1 886 » suréquipée sur plus de 500 km lors d’un roadtrip
entre Zürich en Milan en passant les routes et les cols alpestres du massif du
Saint-Gothard.
Le EQC reprend les lignes générales du GLC à l'exception de l'avant avec sa grande calandre lissée qui rejoint les feux à LED spécifiques. Photo Henri DESVIGNES |
Deux moteurs et 408 chevaux
Pour
le design, Mercedes a repris la ligne générale du GLC dont il a éliminé tous
les attributs liés à un moteur « polluant » et effacé toutes les
aspérités pour atteindre un CX de 0,25. La calandre a ainsi été lissée et
agrandie pour rejoindre des feux à Led spécifiques, alors qu’à l’arrière les
feux divisent le hayon sur toute sa largeur. À l’intérieur on retrouve
l’ambiance du GLC avec son combiné d'instruments digital de 26 cm et son
écran média haute résolution à commande tactile de 26 cm, avec tous les
services connectés proposés par la marque.
Silence total
Équipements, ajustements, confort ; tout est haut de gamme. Et le
silence règne en maître dans ce SUV électrique isolé à la perfection. C’est
magique et fort agréable. Car avec ses deux moteurs développant chacun 404
chevaux, placés à l’avant et à l’arrière de sorte de générer une magistrale
transmission 4Matic, on aurait pu craindre quelques nuisances. On n’entend donc
rien, mais on sent beaucoup.
Puissant et agile
Avec un couple maximal de 760 Nm, dans les cols que nous avons franchis,
sur les autoroutes ou encore en ville, il se comporte avec agilité et
efficacité malgré sa taille et son poids. Il faut dire qu’il abat de 0 à
100 km/h en 5,1 s, soit aussi bien qu’une Audi SQ5. Pour un confort
optimal l’EQC dispose du système Dynamic Select comprenant 5 modes de conduite
dont 3 standards (Comfort, Sport et individual) et 2 efficients adaptés à
l’électrique (Max Range et Eco).
L'arrière se distingue par une bande de feux qui divise le hayon en deux. Photo Henri DESVIGNES |
Une conduite adaptée
Si la présence sous le plancher d’une imposante batterie 80 kWh de
652 kg, ne change pas grand-chose à l’habitabilité de l’auto qui offre un
coffre de 508 l ni à son comportement routier, elle impose d’adopter une
conduite adaptée pour pouvoir en tirer le meilleur, c'est-à-dire une autonomie
suffisante pour parcourir plus de 440 km. La consommation annoncée par
Mercedes est de 22,3 à 25 kWh. Et pour tenir ces promesses il faut bien
faire quelques concessions. Déjà rouler à plus de 180 km/h (c’est interdit
en France, on vous le rappelle) est impossible avec l’EQC volontairement limité
à cet excès pour préserver la batterie. Ensuite, il faut utiliser au maximum le
Dynamic Select et ses modes Max Range et Eco comprenant différents niveaux de
récupération d'énergie efficaces sur les parcours urbains et périurbains, hors
autoroute. À l’aide de palettes au volant on peut alors jouer sur le taux de
génération et récupérer pas mal d’énergie. Sur notre parcours, après une
descente de 11 km en mode récupération maximum nous avons ainsi récupéré
l’équivalent de 72 km d’autonomie. Cela nous a permis après avoir roulé
250 km de routes limitées à 80 km/h et avec de très forts dénivelés
de rejoindre une borne de recharge rapide 110 kW avec 40 % de notre
batterie encore disponible et de la recharger à 90 % en 20 minutes.
Dans l'habitacle on retrouve tout le savoir-faire de Mercedes tant en qualité qu'n confort. Photo Henri DESVIGNES |
La problématique de
la recharge
Certes notre enthousiasme a ensuite été un peu
douché lors du parcours autoroutier nous amenant à Milan. À vitesse élevée et
soutenue, l’autonomie « fond » beaucoup plus vite et les phases de
récupération d’énergie sont rares. Dans ce cas il faut plutôt compter sur une
autonomie de 350 km et mieux vaut donc s’en remettre à l’assistance
proposée par Mercedes avec son service en ligne. Celui-ci vous invite à
programmer votre parcours via la navigation afin de calculer le meilleur
itinéraire et la meilleure stratégie de recharge à adopter. Ainsi vous ne
prenez aucun risque et êtes assuré d’un parcours optimisé en temps et en
énergie.
Reste que notre essai se passait essentiellement en Suisse, un pays très bien doté en bornes de recharge rapides et qu’en France on n’atteint pas le même niveau. À l’heure actuelle on peut espérer une borne tous les 50 à 80 km sur autoroute et 16 000 points de recharge de puissances différentes dans le pays. Et pour recharger un EQC de 10 % à 80 % il faut compter entre 11 heures sur une wallbox de 7,4 kW ou 40 minutes sur un chargeur rapide 110 kW.
Et puis pour éprouver le plaisir de ne pas payer de malus pour rouler dans un SUV 4 roues motrices de 408 chevaux il vous faudra quand même débourser au minimum 78 950 €, soit un plus que 2 Zoé R 135 (92 450 pour notre version 1 886 d’essai) ou 890 € par mois en location longue durée 36 mois - 45 000 km moyennant un 1er loyer de 15,3 % du prix TTC (hors options et prestations facultatives) et 6e loyer de 6 000 € TTC.
Henri DESVIGNES
Reste que notre essai se passait essentiellement en Suisse, un pays très bien doté en bornes de recharge rapides et qu’en France on n’atteint pas le même niveau. À l’heure actuelle on peut espérer une borne tous les 50 à 80 km sur autoroute et 16 000 points de recharge de puissances différentes dans le pays. Et pour recharger un EQC de 10 % à 80 % il faut compter entre 11 heures sur une wallbox de 7,4 kW ou 40 minutes sur un chargeur rapide 110 kW.
Et puis pour éprouver le plaisir de ne pas payer de malus pour rouler dans un SUV 4 roues motrices de 408 chevaux il vous faudra quand même débourser au minimum 78 950 €, soit un plus que 2 Zoé R 135 (92 450 pour notre version 1 886 d’essai) ou 890 € par mois en location longue durée 36 mois - 45 000 km moyennant un 1er loyer de 15,3 % du prix TTC (hors options et prestations facultatives) et 6e loyer de 6 000 € TTC.
Henri DESVIGNES
Les plus
• Confort de conduite
• Insonorisation
• Performances
• Finition, raffinement
Les moins
• Intérêt d’un SUV électrique…
• Poids élevé
• Prix élevé
La fiche la technique
Conso moyenne constructeur/durant l’essai 21,9 kWh/100 km
CO2 (g)/bonus : 0/6 000 €
Puissance fiscale : 8 CV
Moteur : 2 moteurs électriques asynchrones, récupération d’énergie au
freinage
Transmission : 4×4, automatique, 1 vitesse
Puissance (ch) : 408
Couple (Nm) : 760
Batterie : lithium-ion, 80 kWh
Temps de recharge : 11 h sur Wallbox, 40 mn sur chargeur rapide Ionity (110
kW)
Poids (kg) : 2 495
Long.xlarg.xhaut. (m) : 4,76×1,88×1,62
Vitesse maxi (km/h) : 180 (limité)
0 à 100 km/h (s) : 5,1
Coffre à 5/banquettes rabattues : 508 l/1 460 l
Je vais attendre encore un peu pour l’échanger contre ma GLC 350e... Attendre que l’autonomie soit encore un peu améliorée, que les bornes de rechargement soient plus nombreuses... et que le prix baisse.
RépondreSupprimerPascal (Boulogne-sur-Mer)
D’ici là, les aides de l’État n’existeront peut être plus et le malus sur le poids des voitures sera entré en vigueur.
Supprimer