ESSAI NISSAN JUKE DIG-T 117 BVM6
Le rebelle civilisé
La deuxième génération du Juke conserve ses gênes
originaux mais gagne en habitabilité, confort et connectivité.
Nissan a dévoilé en septembre la deuxième génération de son turbulent
crossover : son design, première raison d’achat, reste toujours aussi atypique
mais cette seconde génération est plus légère et grande, donc plus habitable et
bénéficie désormais de technologies de pointe. Disponible pour l’heure avec une
seule motorisation 3 cylindres essence turbo DiG-T 117 ch développant
200 Nm il peut être associé, au choix, à
une transmission automatique à double embrayage 7 rapports avec palettes au
volant ou manuelle à 6 rapports. C’est cette dernière version que nous avons
testée sur les routes sinueuses et accidentées de l’arrière pays
montpelliérain.
Silhouette
atypique
Pour cette deuxième génération, les designers ont pris le parti de
conserver la recette du succès –design et plaisir de conduire- mais aussi de
s’adapter à notre époque en en faisant le véhicule Nissan le plus connecté, tout en
augmentant son habitabilité et la qualité des matériaux, comme d’ailleurs le
souhaitaient les clients. Le Juke 2 grandit donc: 3 cm de plus en largeur (à
1,80 m), 3 cm de plus en hauteur (à 1,59 m) et 7,5 cm en longueur (à 4,21 m).
Et surtout, son empattement gagne 10,6 cm, bénéficiant aux passagers arrière et
au coffre dont le volume passe de 354 à 422 litres avec une ouverture plus
accessible. Basé sur la nouvelle plateforme CMF-B de l’Alliance
Renault-Nissan-Mitsubishi, le nouveau Juke, malgré ces dimensions, pèse 23 kg
de moins que son prédécesseur. Un peu moins déroutant mais toujours aussi
turbulent. Il perd ses feux « accrochés » au-dessus de ses ailes
avant au même niveau que le capot mais garde les phares circulaires qui
marquent son caractère. Ceux-ci intègrent une nouvelle signature lumineuse en
forme de Y, venant compléter la calandre en V de Nissan. Pour le reste il
conserve sa ligne de toit fuyante façon coupé, son pavillon flottant et ses
poignées de portes arrière dissimulées dans les montants. Et bien sûr, sa
carrosserie reste personnalisable avec dix teintes et trois couleurs de toit,
mais malheureusement uniquement en finition haut de gamme N-Design.
L’arrière s’est élargi
permettant ainsi de passer le volume de chargement à 422 litres. Photo Henri DESVIGNES
|
Super sécurisé
et connecté
Côté technologies, le Juke est particulièrement bien doté pour assurer la
sécurité de ses passagers. Il a d’ailleurs obtenu 5 étoiles à l’EURO NCAP. Il
bénéficie de toutes les assistances actives comme le freinage d’urgence
intelligent avec reconnaissance des piétons et des cyclistes, mais aussi de la
surveillance des angles morts intelligente et du système AVM à quatre caméras
avec détection des objets en mouvement. S’y ajoute la technologie de conduite
assistée ProPILOT, qui permet de gérer direction, vitesse et distances sur voie
rapide, y compris dans les bouchons et jusqu’à l’arrêt. A l’intérieur il
bénéficie du NissanConnect avec deux
écrans -8 pouces au centre en haut du tableau de bord malheureusement sensibles
aux reflets et, un rappel 7 pouces entre les compteurs. Le conducteur peut
désormais, sur son application Nissan Connect services ou par la voix, envoyer une
destination au GPS, verrouiller ou déverrouiller et localiser la voiture, allumer les feux, ou encore contrôler la pression des pneus. Un hotspot wifi à bord
permet de connecter jusqu’à 8 appareils simultanément et la navigation
bénéficie de Google Streetview.
Dans l’habitacle, l’espace
et l’agencement des équipements ont progressé pour offrir plus de confort aux
passagers .Photo Henri DESVIGNES |
Agile et dynamique
Nouvelle plateforme, empattement allongé, poids en baisse et technologies
contribuent bien entendu à renforcer le
plaisir de conduite comme nous avons pu le constater tout au long de notre
essai. Le bloc essence turbo DiG-T 117 développé par l’Alliance qui anime
ce Juke est la seule proposition de Nissan pour l’instant. Toutefois on sait
désormais que toute la gamme Nissan sera électrifiée pour 2022. Même si nous
aurions souhaité une peu plus de puissance, les 117 chevaux disponibles sous le
capot sont amplement suffisants pour
entraîner les 1182 kg de notre version d’essai boîte manuelle 6 vitesses. Cela d’autant plus que le dispositif
d’overboost qui équipe la voiture,
permet un vrai coup de pied aux fesses lorsqu’on veut tirer le meilleur part de
la mécanique. Ce n’est certes pas une bête de course mais cela permet un très
honorable 0 à 100 km/h en 10,4 secondes et de belles relances. La boîte très
bien étagée ne soufre d’aucune perte de puissance à tous les régimes et en mode
sport (un mode Eco et un standard existent aussi) permet d’optimiser le
dynamisme de l’auto dont la suspension, un peu ferme, avale toutes les
irrégularités de la chaussée sans sourciller et en restant parfaitement stable.
Et tout cela dans une ambiance parfaitement insonorisée qui permet d’apprécier
le système audio Bose Personal Plus, avec deux haut-parleurs paramétrables dans
chacun des appuie-tête avant proposé en série sur la finition Tekna. Cinq
niveaux de finition sont proposés : Visia à partir de 19 990 €,
Acenta (21 690 €), N-Connecta (23 690 €), Tekna (25 490 €)
et N-Design (25 140 €).
Henri DESVIGNES
LA FICHE TECHNIQUE
Moteur : 3 cylindres ,999 cm3, Essence
Puissance : 117 ch à 5250 trs/min
Couple : 200 Nm à 1750 trs/min
Transmission : Mécanique 6 vitesses/ Automatique
DCT 7 vitesses
Longueur : 4, 210 m
Largeur : 1, 80 m
Hauteur : 1,595 m
Volume de coffre mini/maxi : 422 L/1305 L
Poids à vide : 1182 Kg
Emissions de CO², g/km : 115 en bvm 6
Accélération de 0 à 100 km/h : 10.4 s
Consommation extra-urbaine : 4.5 Litre / 100 km
Consommation mixte : 5 Litres / 100 km
Consommation urbaine : 5.9 Litres / 100 km
Vitesse maximum : 180 km/h
Les plus
·
Design
·
Comportement dynamique
·
Habitabilité et volume du coffre
Les moins
·
Une seule motorisation au lancement
·
Ecran multimédia placé un peu haut et sensible aux reflets
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