Essai Nouvelle BMW Série 3 Voyage en châssis magique

Essai Nouvelle BMW Série 3

Voyage en châssis magique

La face avant s’est élargie avec une calandre plus imposante cernée par des feux désormais hexagonaux et un bouclier plus travaillé. Photo Henri DESVIGNES 


Modèle le plus emblématique de BMW depuis plus de quarante ans, la Série 3 revient sur le devant de la scène avec une 7e génération fidèle à son image traditionnelle de berline sportive mais plus grande, allégée, rigidifiée et mieux amortie et aussi bourrée d’innovations.


Depuis 1975, année de sa naissance, la Série 3 du constructeur motoriste bavarois s’est taillé une réputation d’excellence dans le monde des berlines sportives qui n’a pratiquement jamais été remise en cause. L’engouement des automobilistes pour les SUV a récemment un quelque peu changé la donne, mais BMW est toujours persuadé que son best seller mondial (il s'en est écoulé à plus de 15 millions et demi d’exemplaires depuis plus de quarante ans)  reste la référence sur son segment des berlines sportives. Alors pour cette septième génération il a cultivé ses points forts : le design, le dynamisme et l’innovation.

La tradition préservée et équipement pléthorique

Porte-à-faux avant et arrière très courts et  l’ensemble des lignes convergeant vers les roues arrière, la Série 3 est taillée pour la performancePhoto Henri DESVIGNES  

Sur le plan esthétique, cette nouvelle Série 3 n’est pas révolutionnaire. Les gênes des précédentes versions ont été préservés, même si tout est nouveau. La calandre a pris un peu d’ampleur avec des feux désormais hexagonaux. De profil, les porte-à-faux avant et arrière très courts et  l’ensemble des lignes convergeant vers les roues arrière soulignent qu’on a bien affaire à une propulsion à caractère sportif. L’arrière a lui aussi été un quelque peu modifié avec un traitement plus horizontal qui élargit l’image de la voiture. Fait marquant, les voies avant et arrière ont été élargies (respectivement + 43mm et + 21 mm), l’auto s’est allongée de 7,6 cm à 4,70 m et élargie de 1,6 cm à 1m 827 alors que son empattement a gagné 4 cm et que le centre de gravité a été abaissé de 10 mm. La Série 3 prend  du coup des allures de Série 5.
L'assistant de marche arrière mémorise les 50 derniers mètres parcourus en marche avant et les restitue automatiquement à la demande en marche arrière. Photo Henri DESVIGNES

Quand on pénètre l’habitacle on constate aussi que cette croissance a bénéficié… aux places arrière pour un meilleur confort des passagers. Le coffre fait toujours 480 litres. Les designers tout en préservant l’esprit Série 3 ont travaillé sur la ligne générale de la voiture en l’affinant au point de baisser le Cx à 0,23. L’équipement est toujours aussi raffiné et pléthorique avec un incroyable catalogue d’options. La planche de bord orientée vers le conducteur  et l’ergonomie sont toujours aussi soignés. À  partir du second niveau de finition, on dispose du  BMW Live Cockpit Navigation Pro (+1 650 € en option), qui offre un combiné d'instrumentation numérique hexagonal de 12,3" et haute résolution et un écran central fixe tactile de 10,3" incluant la fonction d'écran partagé pilotable à l'aide du bouton rotatif placé sur la console centrale. Tout cela est complété  par un affichage tête haute couleur (+ 1150 €) et un nouvel assistant personnel commandé à la voix à l’image de SIRI ou Alexa. La Série 3 peut aussi être dotée du  système de conduite autonome Drive Assist Pro (+ 2350 €) qui assure la progression automatique dans la voie et de  la fonction assistant de marche arrière  qui, jusqu'à 36 km/h,  mémorise les 50 derniers mètres parcourus et vous sort ainsi automatiquement d’un mauvais pas dans lequel vous vous seriez fourré. Enfin la Série 3 en option avec l’Accès Confort (600 €) et de série avec la finition Luxury peut se déverrouiller avec un smartphone qui sert alors de carte digitale et peut être partagée par plusieurs utilisateurs.
À l’arrière, le coffre semble plus haut et les feux LED sont plus fins et larges. Photo Henri DESVIGNES 
Un châssis équilibré et rigidifié
Sous le capot on retrouve des mécaniques brillantes qui ont fait leurs preuves, en 4 cylindres turbo essence et diesel. Leur puissance s’échelonne de 150 ch pour la 318d à 265 ch pour la 330d en passant par le 190 ch. La 320i peut compter sur 184 ch et la 330i sur 258. Plus tard dans l’année, une 330e hybride rechargeable et une puissante  M340i, 6 cylindres 3 litres suralimenté de 374 ch seront proposées. Toutes les versions, à l’exception de la 318d qui reçoit une boîte manuelle 6 rapports,  sont équipées d’une nouvelle boîte automatique ZF à 8 rapports qui réduit la consommation de CO2 mais manque peut-être un peu de punch.  Elles peuvent recevoir la transmission intégrale xDrive.
Pour servir ces motorisations, cette nouvelle Série 3 dispose de la nouvelle plateforme BMW commune aux Séries 5 et 7 et de toute une panoplie de nouveaux éléments de structure dont un capot et des ailes avant en aluminium  qui contribuent à baisser le poids de l’ensemble d’environ 55 kg. Dans le même temps le châssis a été rigidifié de 50 % et fort heureusement d’une nouvelle suspension pilotée et personnalisable intégrant des amortisseurs à butée hydraulique, en détente à l'avant, en compression à l'arrière. Cela ajouté à une excellente répartition des masses 50/50 entre l’avant et l’arrière. Sur les routes charentaises entre Angoulême et Cognac, nous avons pu apprécier le dynamisme sans faille de cette nouvelle championne des berlines familiales sportives qui s’accroche à la route comme une sangsue  dans un confort nettement amélioré mais qui reste un peu sec, surtout aux places arrière. Mais c’est peut être le prix à payer pour atteindre un  niveau de précision et de contrôle des trajectoires proche de la perfection dès que l’on sollicite un peu plus les brillantes mécaniques installées sous le capot. En finition M et son châssis spécifique, on atteint la limite avec un comportement sportif d'un grand niveau mais un confort de planche de bois. Mais quel plaisir de conduite! Avec un tel couple châssis/suspension, la Série 3 se place sans nul doute parmi les meilleures de son segment. Et tout cela dans un silence très appréciable apporté par un pare-brise acoustique monté de série et des vitres latérales acoustiques en option (+205 €).
 La nouvelle Série 3 est d’ores et déjà disponible dès 34 850 € en 318d 150 ch en finition de base Lounge. Les voitures de notre essai, la 320d 190 ch bva 8, cœur de gamme diesel, et la 330i 258 ch bva 8, cœur de gamme essence, débutent quant à elle respectivement à 44 100 € et 46 800 €. Pour une finition Edition Sport ajoutez 4 100 €, pour une finition Luxury 9 550 € et une finition M Sport 9 250 €. Pour le reste et à condition de disposer d’une compte en banque bien approvisionné, vous pouvez trouver dans le catalogue des options BMW tout pour que votre Série 3 soit personnalisée comme vous le souhaitez.
Henri DESVIGNES
La  fiche technique
Modèles testés 330i et 320d
Moteurs : 4 cylindres turbo essence / 4 cylindres turbo diesel
Cylindrée : 1 998 cm3 / 1 995 cm3
Puissance : 258 ch / 190 ch 
Couple : 400 Nm
Consommation : 9 l/100 km / 4.6 l/100 km 
CO2 : 132 à 139 g/km (malus de 210 à 613 €) / 118 à 125 g/km (malus de 40 à 75 €)
Transmission : Intégrale xDrive / Roues arrière
Boîte de vitesses : Automatique 8 rapports
Longueur : 4.71 m
Largeur : 1.83 m
Hauteur : 1.44 m
Empattement : 2.85 m
Poids : 1 545kg / 1 525 kg
Coffre : 480 l
Réservoir : 59 l
0 à 100 km/h : 5’’8 / 7’’1
Vitesse max : 250 km/h / 240 km/h 


 
Véhicules à l'essai

BMW Serie 3 320d : de 41 900 € à 55 750 € BMW Serie 3 330i : de 46 800 € à 56 200 €




Les +
  1. Qualités dynamiques 
  2.  Habitabilité aux places arrière
  3.  confort acoustique

Les -
  1. Amortissement un peu trop raide 
  2. Gestion de boîte
  3. Equipement de série limité
  4. Liste d’options pléthorique

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