Essai PEUGEOT 508 SW (2019)


Essai PEUGEOT 508 SW (2019)

Le style plutôt que l‘utile


Comme pour la berline, Peugeot a fait un choix pour son break 508: celui du style avant tout. Le résultat est plutôt réussi avec une voiture qui saura séduire un public familial plus jeune.
La silhouette du 508 SW se veut à la fois musclée et dynamique inspirée du haut de gamme visant ainsi le marché allemand.
Alors que le marché des SUV a explosé en 2018, notamment grâce à Peugeot avec son 3008 et son 5008, le break représente encore 60 % des ventes du segment D en Europe, 40% de ces ventes se faisant en Allemagne. Cela tombe plutôt bien puisqu’outre le marché national c’est aussi celui d’outre Rhin que vise le constructeur au lion. Quelques mois après la berline 508, nous avons du découvrir la version SW lors d’une présentation sur les routes à la fois roulantes ou dégradées du sud du Portugal.
Un break qui joue sur l’image
plus que sur le volume
 Comme pour sa berline dont il est profondément inspiré puisqu’il en reprend les grandes lignes avec notamment le même empattement et les mêmes voies, le SW bouscule les codes du marché des breaks du segment D et puise son inspiration dans l’univers des shooting brakes (breaks sportifs premium). Avec sa silhouette basse (la plus basse du segment) et dynamique, le 508 SW adopte un design percutant.
 
On ne peut certes plus le ranger comme son prédécesseur dans le clan des «chargeurs» avec un coffre plus étroit de 3 cm et une capacité de 530 l sous le tendelet (560 auparavant). Mais il reste de quoi en mettre puisqu’on peut passer à 1780l banquettes rabattues. On a même pu y mettre un vélo adulte entier sans souci. Et cela d’autant que le seuil de chargement en inox est suffisamment bas pour faciliter les manœuvres
La face avant est identique à celle de la berline. Grâce à la présence de barres de toit fonctionnelles bien intégrées en style, la voiture demeure presque aussi basse que la berline – à peine 1,42 m. C’est presque 6 cm de moins que la génération précédente, gage d’une aérodynamique optimisée tout en préservant une garde aux têtes aux places arrière conforme au segment. 
«Avec le 508 SW notre ambition d’être le meilleur généraliste haut de gamme se concrétise de la plus belle des manières. » Jean-Philippe IMPARATO, Directeur Général de PEUGEOT

Longue de 4,79 m (+4 cm seulement vs la berline et -2 cm vs la génération précédente), le profil du SW dévoile des lignes tendues et fluides, surmontée d’une ligne de pavillon basse et étirée. L’antenne de toit est supprimée (désormais traitée en sérigraphie). Les répercussions de ce design, sont le gain de place pour les passagers arrière qui y gagnent en garde au toit n’étant pas obligés de se contorsionner pour prendre place sur la banquette contrairement à la berline.

Á l’arrière le dessin du hayon pouvant être motorisé et mains libres suggère puissance et modernité avec le bandeau horizontal noir brillant encadré par des feux arrière Full LED tridimensionnels issus de la berline. Comme pour cette dernière, pour que le SW vous éblouisse vraiment il faudra opter pour le Pack GT Line ou une version GT qui révèle caractère racé de ce break en vous donnant accès à de multiples éléments esthétiques comme les doubles canules d’échappement chromées qui assoient la voiture et lui confère un surcroît de sentiment de dynamisme. Á l’avant, dans l’habitacle on retrouve toutes les qualités de la nouvelle 508 avec la fameuse planche de bord i-Cockpit et son style à la fois moderne très épuré et son minivolant couplé à un compteur écran placé en hauteur. La finition est toujours soignée et les matériaux de grande qualité.
Et toujours le plaisir de rouler
La 508 SW adopte trois moteurs diesels (130, 160 et 180 ch) et deux essence (180 et 225 ch). La version de base adopte le diesel 1.5 BlueHDi 130 qui se montre suffisant, notamment avec la boîte automatique EAT8 optionnelle (+ 1 800 €) parfaitement adaptée aux mécaniques de la gamme. Mais ce n’est pas celle qui nous est apparue lors de nos essais être la meilleure version pour tirer parti de l’excellent couple châssis-suspension fournissant un bon compromis confort/tenue de route. L’essai des déclinaisons essence 225 ch et diesel 160 ch nous a plus convaincu. Il faut dire qu’ils étaient dotés de la suspension pilotée qui s’avère indispensable pour contrôler les mouvements de caisse un peu plus présents que sur la berline, mais aussi pour passer confortablement les portions de route dégradées. Le 508 SW avale les virages avec une facilité et une agilité remarquable nous faisant oublier que nous sommes bien à bord d’un break. Globalement on retrouve quand même toutes les qualités de roulage et le remarquable toucher de route de la 508 berline. 
De quoi plaire aux automobilistes à la recherche d’un véhicule alliant à la fois l’élégance athlétique et le sens pratique sans être un SUV. Et pour cela il leur faudra débourser à partir du printemps prochain au minimum 33 600 € pour la version de base et 51 270 € pour le haut de gamme. 
Henri DESVIGNES



LA GAMME, LES PRIX

Essence

1.6 PureTech 180 EAT8 : 35 900 €, (Active), 38 900 € (Allure), 41 300 € (GT Line).
1.6 PureTech 225 EAT8 : 47 300€ (GT Line), 51 750€ (GT).

Diesel

1.5 BlueHDi 130 BVM6 : 33 600 € (Active), 36 400 € (Allure ).
1.5 BlueHDi 130 EAT8 : 35 400 € (Active),38 200 € (Allure ).
2.0 BlueHDi 160 EAT8 : 40 100€ (Allure ),42 500€ (GT Line).
2.0 BlueHDi 180 EAT8: 44 600€ (Allure ),48 900€ (GT Line), 52 950€ (GT).

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